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vendredi 8 octobre 2010

Castells

Au pays catalan il existe une tradition bien étrange qui prend ses sources dans le Haut Moyen Âge. Des dizaines de personnes du plus jeune au plus âgés se montent dessus, s'agrippe, suent, se relachent et s'attrappent pour former une pyramide humaine aussi haute que possible.

A l'époque le castell, qui signifie chateau en catalan, était pratiqué par les éclaireurs afin de repérer l'ennemi. Aujourd'hui après une longue interdiction sous le régime de Franco cette activité de la culture populaire catalane se pratique dans des associations de castellers vers les comarques de Tarragone, mais aussi aux îles Baléares et à la région de Valence. Vous pouvez assister à ces démonstration dans certaines villes frontallières comme Perpignan et Foix ou du sud de la France comme Mompellier et Narbonne.

La nuit se pimente de bouffés de chaleur, tandit que des hommes, des femmes et des enfants en tenue violette sortent et entre dans un locale qui s'apparente plus à un hangare tant le toi est haut. Nous sommes prêt du centre historique où se trouve l'association des castellers de Tarragone.

L'ambiance est familiale et mes amis chez qui je loges Tony et Anna connaissent la plus part des Castellers. Tony qui est devenu pompier en faisait partie. Il m'explique que la tradition des castells est familiale, elle se transmet des parents aux enfants, toute la famille baigne dedans.
Par pyramide humaine il est normale de penser à grand gaillards bien bâtis. Pourtant tout autour de nous, c'est une farandole d'enfants, de mamans, d'hommes et de femmes plus ou moins âgés qui vont et qui viennent, qui discutent et qui rigolent. D'ailleurs notre interlocutrice est une jeune fille pas plus forte qu'une plume.

Nous lui disons que nous sommes curieux de voir comment une telle performance est-elle possible? Quand un coup de siflet retenti. Un homme, suremment le leader du groupe, se met à parler et la pièce jusque là remplie de bruit se remplie de silence.

Les participants se mettent en place, plus personne ne parle, la concentration est palpable. La pyramide s'élève après un instant, la musique qui marque le début de la construction commence. Il n'est alors plus possible de faire marche arrière. La base est constituée d'hommes et de femmes de tous les âges à la périphérie et d'hommes forts au centre. La pyramide s'élève étape par étape, étage par étage par des jeux de forces, des prises de mains, des corps qui se touchent et se renforecent les un les autres. Les participants sont de plus en plus jeune à mesure qu'elle prend de la hauteur. Je suis très impressionné par les petits grimpeurs qui doivent être âgé tout au plus de six à dix ans.

A l'apogé de la construction, ceux-ci montent le plus rapidement possible. Une fois en haut ils forment le dernier étage et l'un d'entre eux, le plus jeune, passe au dessus des autres et redescent. La pyramide qui vacille se déconstruit alors à une vitesse fulgurante, organisée et maitrisée afin de ne pas la faire s'écrouler. Ce moment est d'une rare intecité et la foule retient son soufle. Une fois la pyramide déconstruite, la foule se détend et une vague d'euphorisme l'envahi.

L'enfant qui a gravit le haut de la pyramide, passe devant moi en courant et retourne jouer avec ses amis dans la rue comme ci de rien n'était. Ceci n'était qu'un entrainement. Demain à lieu une compétition entre trois groupes de castellers.

Sur une petite place d'un village aux environs de Tarragona se tient des centaines de personnes toutes sérrées les unes aux autres, à croire que tout le village fait partie des trois groupes qui se préparent. Il y a toujours ce contacte physique et sympatique entre les personnes présentent. Tout le monde se touche, que ce soit par amitié ou a cause de la proccimité. Soudain parmis la foule, des hommes et des femmes surgissent, se mettent en place, la musique commence et la pyramide entame son ascension.

Jusqu'à la nuit tombée les trois équipes se sont affrontées, rivalisant d'équilibre, de difficulté dans les pyramides entreprises et surtout de solidarité.

Plus tard, dans la nuit, je me suis dis que les castells représentent une belle métaphore de la vie qui se construit, avec de la sueur, de la volonté, de l'équilibre et une grande dose de solidarité. C'est dailleurs en y assistant que j'ai compris le sens du mot solidarité. Les jeunes s'agrippent aux plus âgés, ils s'appuyent sur leur ainé qui ont construit des liens physiques de solidarité entre eux, afin de les dépasser et d'aller vers le haut.

Si les castells sont si intense, c'est qu'à travers les corps et le groupe ce sont tous ces liens entre hommes et femmes de tout âge qui s'expriment dans leur concentrations commune et leurs efforts communs.

Guapo

Proteccio Civil

La mama y la luna

La haut

Poigne

Des pieds et des mains

Ascension

Sueur

L'Homme

Surgissement

Grappe

Apogée

Anne-Yasar Kürt


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Mélant-colis

Un bateau entre deux hommes

Attente